Maryse Burgot Salaire
Maryse Burgot Salaire – Si vous souhaitez vous rendre à Paris depuis l’Ukraine, vous devrez quitter le pays, passer par la Moldavie et partir de Iași, dans l’est de la Roumanie. Suivez-le avec un sprint sur le plateau C-to-you et un autre sur le créneau de 20h30 du dimanche avant de répondre aux questions des téléspectateurs de Twitch en France. Maryse Burgot « joue le jeu », et c’est à peu près tout ce qu’il faut savoir sur elle.
Elle revient sur les trois dernières semaines de son voyage. Il y a eu une augmentation des tensions. Le ministre ukrainien de l’Intérieur a été pris sous une pluie de bombes cinq jours avant l’invasion russe.
Elle met l’accent sur le calme au premier jour de l’offensive. Et puis il y a la vitesse fulgurante avec laquelle quelques institutrices se sont transformées en industriels maniant les cocktails Molotov. Cela signifie que la vie a été déplacée sous terre.
Les sous-sols de Kharkiv sont pleins d’enfants terrifiés et qui vomissent. Elle admet avoir connu de brefs épisodes de peur; à deux reprises, son équipe a été “musclée” en jeu. Elle décrit le bruit étouffant des coups de feu et la nécessité de se cacher immédiatement après.
Maintenant, elle a décidé que “ça suffit” (en français). Elle semble retrouver sa capacité à se déployer et à faire la paix avec les défis auxquels elle est confrontée. Se ridiculiser face à la souffrance des autres. De plus, la chance d’être le centre d’attention. Elle n’arrête pas de répéter “On n’est pas des stars…” dans un ascenseur de France Télévisions.
Un peu, et la nécessité de cette dilution est l’indicateur. A 57 ans, Maryse Burgot est une personnalité majeure du service public, ayant réalisé deux grands reportages pour des journaux télévisés et été sollicitée par son réseau pour participer au Téléthon et interroger des candidats à la présidentielle sur des sujets étrangers.
“Elle incarne la grande reporter féminine, pourtant ce n’est pas une gravure de mode saharienne”, explique Pascal Golomer à un confrère. Maryse ne se déguise pas. Il y a un côté en elle qui la fait ressembler à Madame All-the-World; c’est le genre de mère qui risquerait son travail pour ses enfants.
C’est ça : une silhouette flottant au vent, un visage amical, des mains actives et une compassion contenue. Et sa voix est si particulière. Stéphane Guillemot, le JRI (journaliste reporter d’images) qui l’a accompagnée en Syrie, en Irak, en République du Karabakh et en Ukraine, a témoigné : « Dans un aéroport, si elle ouvre la bouche, tout le monde la reconnaîtra. Interrogé sur sa signature, il a répondu: “Ma voix”.
Maryse Burgot utilise ses défauts comme outil de composition dans ses commentaires sur les images ; elle reste à l’écart des extrêmes, se penchant plutôt vers le cimetière, et elle abuse des points de suspension et des points de suspension à la fin de ses phrases. Elle sait garder le silence et fait attention à ses mots.
Elle pense que son style est « sobre », malgré son langage parfois dramatique. Quand 70% des téléspectateurs utilisent le même ton de voix, être distinctif est un atout, selon Étienne Leenhardt, patron de la société d’études et de reportages Enquêtes et Reportages. Mais c’est vrai que le langage de Maryse divise ; certaines personnes l’aiment, tandis que d’autres le trouvent intolérable.
Quelque chose d’anxieux dans sa voix
Bertrand Badie rentre incontestablement dans cette dernière catégorie. Parce qu’il s’intéresse à « la manière dont les événements internationaux sont portés au regard du public », ce professeur est un téléspectateur assidu : «
Les chaînes que je regarde le plus souvent sont France 24 à 19h, France 3 à 19h30, France 2 à 20h et Franceinfo à 5h du matin avant de passer sur Euronews puis France 24 à nouveau à 6h30 a.m. Cela signifie beaucoup pour ma petite amie.
Le professeur Badie reproche aux médias « en général » « une sorte d’ostentation du danger » et un goût pour « le malheur-spectacle ». « un ton plutôt académique », comme le dit Maryse Burgot. Au lieu d’amener les gens à réfléchir profondément, son rythme donne l’impression qu’elle veut enfoncer des phrases dans leur cerveau.
Il y a aussi “des accents qui feraient oublier la maturation d’un kilo de tomates pour un drame epouvantable”, dit-il. Pour faire simple : « Si vous écoutez Maryse Burgot, le dentiste de Romorantin est convaincu que la guerre nucléaire, c’est demain. Il y a une note d’inquiétude sous-jacente dans la voix de ce journaliste.
Entraîneur
Maryse Burget connaît ces critiques. Depuis son adolescence, elle a entendu sa juste part de verdicts finaux. Bilan franc : “Avec une voix comme ça, on ne peut pas être journaliste télé.” Enterrements prématurés : “Vous n’y arriverez jamais.” Prédictions cohérentes : “Ce ne sera pas facile.”
Elle a été menacée d’être reléguée à son créneau horaire d’origine sur Antenne 2 et l’a donc raté. Elle est donc allée voir un coach vocal et a amplifié son enthousiasme à tel point que la qualité de ses sujets faisait oublier à tout le monde le reste. Elle s’est solidement ancrée, un peu comme une bernica à son rocher. Tant d’obstacles avaient déjà été franchis par elle…
La première étape consistait simplement à identifier son désir, tandis que la seconde consistait à s’abstenir de le censurer. Maryse Burgot a toujours eu un intérêt pour l’écriture et le reportage depuis sa plus tendre enfance ; elle attribue son éducation dans l’Ouest-France, son amour de la littérature et sa curiosité insatiable pour le monde à l’inspiration de son désir de devenir journaliste.
Mais elle se sentit obligée de la poursuivre ; ce n’était pas pour la petite bretonne, fille de fermiers de Bazouges-la-Pérouse. Entourée de ses trois sœurs et d’un troupeau de cochons de batterie choyés, elle décide de devenir professeur de français car cela lui permettrait de concilier plus facilement ses obligations familiales.
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